Je ne suis pas Charlie

Je ne suis pas Charlie. Je n’achetais pas ce journal. Je ne le lisais pas. Je ne vais pas retourner ma veste pour coller à la mode du moment. Je n’appréciais pas leurs dessins qui n’étaient pas drôles mais outranciers, orduriers, dans le seul but de provoquer.

Je ne suis pas Charlie, ce journal orienté à l’extrême-gauche, qui choisissait pour cible les autres, ceux qui sont différents d’eux, les catholiques, les musulmans, le Front national, sans jamais faire de l’autodérision et remettre en cause leur pitoyable idéologie anarcho-trotskiste.

Je ne suis pas Charlie car eux, ils avaient le droit de s’exprimer, de faire des caricatures outrancières, de faire de la provocation. Je n’ai pas ce droit, la justice de la république me l’interdit.

Je ne suis pas Charlie, je suis plutôt Minute, ce journal qui est encore poursuivi avec acharnement par le ministère public pour une phrase anodine : « Maligne comme un singe, Taubira retrouve la banane. » Quelle est donc cette liberté à deux vitesses, qui autorise tout à Charlie mais sanctionne durement Minute ?

Je ne suis pas Charlie car, même si je combats pour des raisons politiques l’implantation de l’islam en France, je respecte les personnes et ne m’amuse pas à les provoquer inutilement dans leur croyance. Je pense qu’il y a de la place sur Terre pour la diversité, pour des pays de civilisations variées, chrétienne, musulmane, hindouiste etc. Les problèmes viennent de la société multiculturelle qui multiplie les tensions.

Je ne me rendrai pas à la marche dite républicaine de ce dimanche. En assistant à la messe, nous avons déjà prié pour toutes les victimes de ces attentats. C’est un hommage dans la sobriété qui vaut mieux que toutes ces démonstrations médiatiques.

Je ne me rendrai pas à la marche car, comme le déclare Jean-Marie Le Pen, il s’agit d’une manipulation à l’instar des manifestations de Carpentras en 1990 et entre les deux tours de la présidentielle de 2002. C’est l’occasion pour les politiques de faire de la récupération en faisant oublier leur responsabilité dans l’état catastrophique de notre pays et en désignant de faux coupables.

Je ne me rendrai pas à la marche d’Annecy car même si je suis convié par la municipalité de Seynod – et je l’en remercie – je n’ai pas envie de côtoyer certains intégristes de la pensée unique. Un conseiller de l’agglo m’écrit : « Je préférerais que les diviseurs de votre espèce et les racistes de votre genre ne soient pas présents dimanche surtout si c’est pour nous ressortir toujours vos mêmes salades nauséabondes. Je vomis votre racisme. » Willem, dessinateur de Charlie hebdo, déclare quant à lui : « Nous vomissons sur tous ces gens qui, subitement, disent être nos amis. » Je les laisse patauger dans leurs déjections.

J’ai voté pour Jean-Marie Le Pen dès 1988. Cet homme a toujours annoncé l’état lamentable dans lequel notre pays allait tomber. Il ne nous a pas menti, il ne nous a pas trompé. Je ne marcherai pas derrière les menteurs qui l’ont toujours conspué.

L'hommage sobre du journal Minute

L’hommage sobre du journal Minute