Mois : novembre 2015

Le Dauphiné du 18/11/2015

Article du Dauphiné du 18 novembre 2015 par Muriel Rottier

Article du Dauphiné du 18 novembre 2015 par Muriel Rottier

Empêché de parler, Olivier Burlats quitte la salle.



Pourquoi j’ai quitté la séance du Conseil

Communiqué de presse :

Hier soir, j’ai quitté la salle du Conseil de Seynod en début de séance. J’ai voulu faire une déclaration sur les attentats terribles qui ont eu lieu à Paris. Madame le Maire m’a interrompu au motif que mon intervention était politique et qu’elle n’était pas inscrite à l’ordre du jour. Ce dernier argument est malvenu quand on sait que la limite théorique pour inscrire des questions est vendredi midi : or les attentats, comme chacun sait, se sont déroulés le vendredi soir.

En réalité il s’agit d’interdire tout discours dérangeant, toute voix dissidente, toute réflexion qui s’écarte de la Pensée unique. La guerre nous a été déclarée et nous devons nous contenter de minutes de silence, de parterres de bougies, de chansons inspirées. Les gens expriment leurs émotions. On met en place des cellules de soutien psychologique. On rassure les enfants. La République est maternelle. Elle a remplacé la Patrie, la terre de nos Pères.

Où sont les hommes inflexibles qui feront barrage à l’invasion barbare ? Pas dans les assemblées où l’on discute de la couleur des rideaux. C’est une situation qui revient périodiquement dans l’Histoire : Vivre libre ou mourir, il va falloir choisir.

Lisez ici le texte de mon intervention censurée



Intervention censurée au Conseil municipal de Seynod

La France est en guerre. Le choc des civilisations a été importé dans notre pays. Des attaques d’une violence inouïe se déroulent sur notre territoire. Des innocents meurent dans les rues, à la terrasse des cafés, dans les salles de concert. Personne n’est à l’abri.

Ces événements dramatiques sont l’aboutissement de la politique néfaste menée depuis des années par les gouvernements de droite comme de gauche. Il y a cinquante ans, le général de Gaulle disait : « Nous sommes avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne. » Depuis, une idéologie nihiliste s’est employée à contredire chacun des termes de cette définition. Au nom d’un soi-disant progrès, on a effacé des esprits ce qui faisait notre identité : nos racines chrétiennes, nos traditions, notre culture classique. Pour que ce changement soit irréversible, on a organisé le Grand Remplacement de population. Des voix se sont élevées pour dénoncer ce projet mortifère : on a voté des lois pour leur interdire de s’exprimer.

Aujourd’hui notre pays est divisé. La société multiculturelle est une société violente. Quelle que soit l’époque, quel que soit le lieu, quand plusieurs peuples se partagent le même territoire, cela crée des tensions qui mènent à la violence, au terrorisme et à la guerre. Nous avons gravi les échelons. D’abord la délinquance des banlieues et son cortège d’incivilités. Puis des émeutes comme celles de 2005. Maintenant nous sommes confrontés au terrorisme le plus abject. La prochaine étape sera la guerre civile. Et nous ne sommes pas armés pour l’affronter. Les politiciens veulent un monde ouvert où les hommes et les marchandises circulent sans contrôle, où chacun peut s’installer dans le pays de son choix. C’est une aubaine pour les terroristes. Les portes d’entrée sont multiples : ils viennent comme étudiants, migrants, réfugiés, travailleurs, clandestins. Il y a ceux qui naissent en France et sont donc français par leurs papiers mais pas dans leur tête. Parfois même, ce sont des Français de souche européenne qui basculent chez l’ennemi. C’est la conséquence de la déculturation, de la perte de repère, du nihilisme de nos sociétés modernes.

Les gouvernements et l’Union européenne n’ont toujours pas pris la mesure de la situation. Ils persévèrent dans leur direction absurde, tels les moutons de Panurge. A notre niveau municipal, que pouvons-nous faire pour enrayer la machine infernale ? Nous pouvons faire de la résistance aussi modeste soit-elle. Nos communes étudient en ce moment un projet de fusion. Nous n’avons rien contre la fusion administrative, nous sommes mêmes favorables à la mutualisation des moyens et la rationalisation des services. Ce qui nous dérange, c’est l’objectif avoué par le Préfet et nos édiles locaux de faire d’Annecy une grande ville comparable à Lyon et Grenoble. Nous ne voulons pas ressembler aux grandes villes. Nous ne voulons pas remplacer nos campagnes par des immeubles. Et surtout nous ne voulons pas qu’on nous impose la construction de nombreux logements sociaux car nous n’avons pas le pouvoir de décider des populations qui viendront y loger. Nous ne voulons pas de la politique de peuplement du Premier ministre qui consiste à répandre la fracture et le désordre dans des régions jusque-là épargnées. Les attentats de Paris le montrent : l’avenir n’est pas dans les grandes villes. Au contraire, notre civilisation survivra dans les campagnes et les villes de taille moyenne. Il nous appartient de préserver ces bases saines d’où nous pourrons, un jour, envisager la reconquête de notre pays.