Mois : janvier 2015

Conseil municipal du 26 janvier 2015 : vote du budget

Voici le texte de notre déclaration à l’occasion du vote du budget :

Seynod connaît la triste expérience d’être engagé dans un emprunt toxique. Le taux de cet emprunt structuré est calculé par une formule faisant intervenir le cours du franc suisse. Mais il ne s’agit pas d’une fonction linéaire, c’est-à-dire que les intérêts que nous payons ne sont pas proportionnels à la hausse du franc suisse. En l’espace d’une journée, le franc suisse a progressé de 20 % par rapport à l’euro. Mais les intérêts que nous devons payer ont augmenté de 80 % ! L’indemnité de remboursement anticipée, qui était de 8 millions il y a 15 jours doit désormais avoisiner 14 ou 15 millions. Pour un prêt initial de 7 millions d’euros, c’est énorme !

Les emprunts structurés ne s’appuient sur aucune réalité économique. Ce sont des produits purement spéculatifs. Nous sommes dans le domaine de la déréglementation des marchés financiers. Aucune loi française ou européenne ne nous protège de la rapacité des banques. C’est le résultat de plusieurs décennies d’orientation libérale et mondialiste. Et dire qu’on nous promettait un monde meilleur…

Seynod s’est endetté auprès de la banque Dexia mais c’est la SFIL qui a repris le contrat. La Société de financement local est une banque publique. Nous sommes donc endettés auprès de l’état. Pourtant l’état ne nous fait aucun cadeau : il reconduit intégralement les conditions abusives de cet emprunt toxique.

Quelques collectivités avaient porté plainte en arguant du manque d’information et de l’absence du taux effectif global dans le contrat. Ces collectivités ont eu gain de cause. Le gouvernement a alors fait passer une loi opportuniste pour rendre inopérant l’argument de l’absence du TEG. Cette loi a été validée par le Conseil constitutionnel en juillet dernier. Le gouvernement choisit sciemment de sacrifier les collectivités territoriales sur l’autel de la finance. L’état propose certes un fonds de soutien pour une aide limitée aux collectivités. Mais il s’agit d’un chantage car l’accès au fonds de soutien est subordonné au renoncement à toute action en justice.

Seynod n’a maintenant plus que deux solutions :
– se serrer la ceinture pendant de nombreuses années,
– fusionner avec les communes voisines, si elles sont d’accord.

Le préfet, c’est-à-dire l’état, pousse à la deuxième solution. On nous promet une rallonge temporaire sur les dotations. Surtout, la fusion serait l’occasion de faire des économies. Nous n’y croyons pas. Nos barons locaux raisonnent toujours avec les mêmes paradigmes qui ont conduit Seynod à sa perte : il faut croître, se développer, construire toujours plus, engager des travaux, s’endetter. C’est la fuite en avant. Souvenez-vous d’Annecy 2018 ! Ils étaient tous favorables. Je n’ose imaginer notre situation si nous devions maintenant assumer cette opération de promotion de nos édiles. Nous pouvons remercier le CIO pour sa lucidité.

Si l’on écarte la fusion, il reste donc à survivre. Il va falloir faire des économies sur toutes les dépenses pendant plusieurs années. C’est à ce prix que nous pourrons sauver notre ville de Seynod, équilibrer notre budget dans les années à venir et ainsi éviter la tutelle du préfet. Ce serait dangereux que le représentant officiel d’un état surendetté vienne nous donner des leçons.



Ils ne sont pas Charlie

Communiqué de presse :

Ils ne sont pas Charlie. Ils n’ont pas la liberté d’expression. Deux élus de Haute-Savoie, Jean-Luc Arcade et Jean-Marc Peillex, sont l’objet d’une enquête préliminaire diligentée par le ministère public. Leur délit : avoir tenu des propos anticonformistes sur internet. Hier, c’était Philippe Tesson, chroniqueur au journal Le Point. Demain, à qui le tour ? L’eurodéputé Aymeric Chauprade pour avoir dit que la France est en guerre ? Combien de condamnations à venir pour des propos et des écrits qui dérangent le pouvoir en place ?

A l’instar de George W. Bush qui avait profité des attentats du 11 septembre 2001 pour faire passer son « Patriot act », François Hollande tire parti des événements récents pour imposer sa vision dogmatique et liberticide de notre société. Charlie hebdo est l’alibi idéal qui lui permet de s’afficher en défenseur de la liberté de la presse. Mais en coulisse, c’est tout le contraire qui se prépare. Christiane Taubira promet ainsi une nouvelle loi pour sortir certaines infractions de la loi de la presse du 29 juillet 1881 dont l’essence est justement de garantir une certaine liberté. Le ministère public aura des moyens répressifs accrus, entre autres celui d’interdire l’accès aux sites internet. Sous le couvert de la lutte contre le racisme, il s’agit évidemment de censurer la critique de la société multiculturelle au moment où elle s’écroule lamentablement.

J’apporte mon soutien à Jean-Luc Arcade et Jean-Marc Peillex. J’invite tous les élus de notre département, tous les esprits libres de notre belle Savoie, à lutter contre la tyrannie de l’état jacobin en s’exprimant librement et en écrivant au Préfet de Haute-Savoie et au Procureur de Bonneville pour leur dire de s’occuper des vrais problèmes de notre pays au lieu de s’acharner sur les honnêtes citoyens.



Emprunt toxique : un taux à 24 %

L’annonce de la hausse du franc suisse réjouit les frontaliers. En revanche, pour la ville de Seynod, c’est une catastrophe. L’emprunt toxique qu’elle détient auprès de la banque Dexia vient de voir son taux exploser. Ces dernières années, le taux oscillait entre 12 et 14 %, ce qui était déjà très lourd et grevait notre budget. Avec les informations dont nous disposons quant au contrat bancaire, et sous réserve qu’elles soient complètes, nous avons calculé le nouveau taux de l’emprunt toxique avec le cours actuel du franc suisse : nous obtenons le chiffre faramineux de 24 % !

Il était déjà difficile d’équilibrer le budget avec la baisse des dotations de l’état et la hausse des dépenses. Si le franc suisse se maintient à son niveau actuel, Seynod ne pourra vraisemblablement pas faire face à ses obligations. On comprend pourquoi le Préfet incite dans l’urgence à la fusion des communes : c’est un moyen de diluer la dette sur les 140 000 habitants de l’agglomération. Les autres maires seront-ils d’accord pour sauver le soldat Seynod ? Rien n’est moins sûr.

Il y a dix ans, la municipalité rêvait de grandeur : elle s’engageait dans de grands chantiers pour reconstruire la mairie et le centre-ville. Elle prônait une politique de développement démographique trop ambitieuse. Elle écoutait les sirènes de la finance mondialisée. On voit le résultat. Au Front national, nous avons toujours soutenu la gestion « en bon père de famille ». Les électeurs sauront faire le bon choix lors des échéances à venir.



Je ne suis pas Charlie

Je ne suis pas Charlie. Je n’achetais pas ce journal. Je ne le lisais pas. Je ne vais pas retourner ma veste pour coller à la mode du moment. Je n’appréciais pas leurs dessins qui n’étaient pas drôles mais outranciers, orduriers, dans le seul but de provoquer.

Je ne suis pas Charlie, ce journal orienté à l’extrême-gauche, qui choisissait pour cible les autres, ceux qui sont différents d’eux, les catholiques, les musulmans, le Front national, sans jamais faire de l’autodérision et remettre en cause leur pitoyable idéologie anarcho-trotskiste.

Je ne suis pas Charlie car eux, ils avaient le droit de s’exprimer, de faire des caricatures outrancières, de faire de la provocation. Je n’ai pas ce droit, la justice de la république me l’interdit.

Je ne suis pas Charlie, je suis plutôt Minute, ce journal qui est encore poursuivi avec acharnement par le ministère public pour une phrase anodine : « Maligne comme un singe, Taubira retrouve la banane. » Quelle est donc cette liberté à deux vitesses, qui autorise tout à Charlie mais sanctionne durement Minute ?

Je ne suis pas Charlie car, même si je combats pour des raisons politiques l’implantation de l’islam en France, je respecte les personnes et ne m’amuse pas à les provoquer inutilement dans leur croyance. Je pense qu’il y a de la place sur Terre pour la diversité, pour des pays de civilisations variées, chrétienne, musulmane, hindouiste etc. Les problèmes viennent de la société multiculturelle qui multiplie les tensions.

Je ne me rendrai pas à la marche dite républicaine de ce dimanche. En assistant à la messe, nous avons déjà prié pour toutes les victimes de ces attentats. C’est un hommage dans la sobriété qui vaut mieux que toutes ces démonstrations médiatiques.

Je ne me rendrai pas à la marche car, comme le déclare Jean-Marie Le Pen, il s’agit d’une manipulation à l’instar des manifestations de Carpentras en 1990 et entre les deux tours de la présidentielle de 2002. C’est l’occasion pour les politiques de faire de la récupération en faisant oublier leur responsabilité dans l’état catastrophique de notre pays et en désignant de faux coupables.

Je ne me rendrai pas à la marche d’Annecy car même si je suis convié par la municipalité de Seynod – et je l’en remercie – je n’ai pas envie de côtoyer certains intégristes de la pensée unique. Un conseiller de l’agglo m’écrit : « Je préférerais que les diviseurs de votre espèce et les racistes de votre genre ne soient pas présents dimanche surtout si c’est pour nous ressortir toujours vos mêmes salades nauséabondes. Je vomis votre racisme. » Willem, dessinateur de Charlie hebdo, déclare quant à lui : « Nous vomissons sur tous ces gens qui, subitement, disent être nos amis. » Je les laisse patauger dans leurs déjections.

J’ai voté pour Jean-Marie Le Pen dès 1988. Cet homme a toujours annoncé l’état lamentable dans lequel notre pays allait tomber. Il ne nous a pas menti, il ne nous a pas trompé. Je ne marcherai pas derrière les menteurs qui l’ont toujours conspué.

L'hommage sobre du journal Minute

L’hommage sobre du journal Minute



La société multiculturelle est coupable

La France Black-Blanc-Beur, ce n’est pas seulement la Coupe du monde de football de 1998 mais surtout les attentats de ces derniers jours, les fusillades de Charlie Hebdo, Montrouge et Porte-de-Vincennes. Ils sont nés dans les années 1980 en France et de nationalité française (au moins pour les frères Kouachi). Ils sont d’origines maghrébine et africaine. Ils se revendiquent de la religion musulmane.

Il ne faut certes pas faire d’amalgame, comme le répètent inlassablement la presse et les politiques. Tous les musulmans ne sont pas des terroristes ni des fondamentalistes. 99% des musulmans se contentent de vivre leur foi avec plus ou moins d’assiduité. Reste 1%. Il y a environ cinq millions de musulmans en France. Si l’on compte 1% de fondamentalistes (chiffre très optimiste), cela fait quand même 50 000 personnes ! Parmi elles, on trouvera toujours quelques centaines de candidats à la violence qui, en ce moment, sont en train de s’entrainer en Syrie et dans l’Etat islamique.

Supposons que, par un coup de baguette magique, on parvienne aujourd’hui à faire disparaître ces centaines de candidats terroristes. Dans quelques années, les millions de musulmans présents en France auront accouché d’une nouvelle génération de djihadistes. C’est un phénomène pérenne. C’est bien la société multiculturelle qui est en cause.

Il est impossible de surveiller tous ces individus. L’Etat n’en a pas les moyens. D’ailleurs, cela ne changerait pas grand-chose. Les trois terroristes étaient déjà connus des services de police, avaient déjà fait de la prison. Nous vivons dans un état de droit : on ne peut pas les enfermer à vie ou les exécuter. Ils finissent donc par se retrouver en liberté pour préparer de nouvelles actions ou contaminer de nouveaux coreligionnaires. Il y aura toujours des terroristes.

C’est bien la société multiculturelle qui est en cause. Nous la devons à des politiques, gauche caviar et droite bling-bling réunies, qui ont d’abord fait entrer des travailleurs immigrés pour servir les intérêts du capital avant de pérenniser leur implantation sur notre sol par le regroupement familial. Quand on importe des familles étrangères dans un pays qui pratique le droit du sol, on peut prévoir ce qui est en train de se construire. Des politiques nuisibles ont choisi de transformer notre pays, notre France, en une société du mélange où s’affrontent toutes les haines, toutes les rancœurs. Ils nous ont imposé la société multiculturelle. Nous n’en voulons pas, nous n’en avons jamais voulu.

Nous voulons défendre la France, la vraie, telle que résumée par le Général de Gaulle :
« Peuple européen, de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne. »

Croisades



Bal tragique à Charlie hebdo

(Le titre fait référence à une célèbre couverture de Hara-Kiri, ancêtre de Charlie hebdo.)

Je ne vais pas vous faire croire que j’appréciais beaucoup l’humour de Charlie hebdo ni que j’avais une grande estime pour les humoristes de ce journal. Je ne suis pas un hypocrite. Mais j’ai quand même été choqué par l’annonce de la fusillade et ses victimes : Cabu, Wolinski ne sont pas des anonymes, on connaît leur visage, leurs dessins, leurs idées.

Ce n’est pas seulement un journal qui disparaît, c’est aussi une époque : celle de la deuxième moitié du 20ème siècle. Charlie hebdo représentait bien cette période où l’on vivait dans le souvenir de la deuxième guerre mondiale – le devoir de mémoire – sans se rendre compte que le monde était en train d’évoluer. Les méchants, c’était ceux qui représentaient l’ordre traditionnel : les nationalistes, les catholiques, le Front national, l’armée, les patrons, toutes cibles favorites du journal satirique de gauche. Les gentils, c’était tous les autres, quelles que soient la race, l’origine, la religion, l’orientation sexuelle. La figure emblématique du bien, c’était l’immigré, le jeune beur sympa victime du racisme des Dupont-Lajoie. C’était le monde des bisounours.

Comme beaucoup d’autres – intellectuels, artistes, politiques – Charlie hebdo vivait dans ce monde artificiel sans se rendre compte que le jeune beur n’était pas toujours sympa, qu’il pouvait porter la barbe et le fusil d’assaut. Charlie hebdo est mort en se trompant d’ennemi. C’est une bien triste mort. Nous, au moins, nous savons contre qui nous combattons.

Plutôt que vouloir interdire le FN, Charlie Hebdo aurait mieux fait de l’écouter.

Plutôt que vouloir interdire le FN, Charlie Hebdo aurait mieux fait de l’écouter.



Le discours politicien

Le maire d’Annecy, Jean-Luc Rigaut, a publié sur son blog un article concernant le projet de fusion des communes de l’agglomération annécienne : jean-luc-rigaut.fr

BlogRigaut

Parlant d’abord de la mutualisation, dont le but est de « diminuer le nombre d’agents » et « réaliser des économies d’échelle », il en dresse la liste des inconvénients. Selon lui, plusieurs études auraient montré que la mutualisation entraine au contraire « un renchérissement des coûts de fonctionnement » et une « diminution inéluctable des services au public ». Il serait en effet impossible de diminuer le nombre de fonctionnaires car ceux-ci sont déjà occupés à temps plein. Il avoue qu’il « ne croit pas à la mise en commun généralisée des services ».

Jusque-là, il y a de la cohérence dans son propos. Malheureusement, la deuxième partie de son exposé contredit la première, puisque Jean-Luc Rigaut se déclare favorable à la fusion des treize communes de l’agglomération. Selon lui, ce serait « la voie la plus efficace pour faire des économies d’échelle ». Or qu’est-ce que la fusion si ce n’est une mutualisation complète, totale et définitive des moyens et services des treize communes initiales ? Le but de la fusion n’est-il pas, entre autres, de diminuer le nombre de fonctionnaires ? Comment atteindre ce but si les fonctionnaires sont déjà tous occupés à temps plein ?

Tout cela dénote une absence complète de logique. Nous sommes dans le discours politicien qui vise à apporter de la confusion, brouiller le débat et tromper les électeurs. De toute manière, nous savons très bien que le but n’est pas de réaliser des économies mais de concentrer le pouvoir politique local entre les mains d’un seul homme qui pourra décider, avec le Préfet, des projets d’aménagement et d’urbanisme sur un vaste territoire. S’ils veulent garder leur destin en main, les habitants ne doivent pas écouter le chant des sirènes du côté du Pâquier.