Mois : juin 2015

Elimination des espèces invasives

Certaines espèces allogènes – i.e. qui ne sont pas originaires de notre pays – ont tendance à s’installer et à supplanter les espèces locales. Leur mode de reproduction particulièrement performant leur permet d’envahir rapidement le territoire en étouffant les espèces traditionnelles de nos régions qui ne sont pas préparées à une telle concurrence. C’est évidemment dommageable pour la diversité et le maintien de notre cadre de vie. Dans ces conditions, une solution simple et efficace s’impose : l’élimination pure et simple des intrus.

Samedi dernier nous avions rendez-vous pour nous rendre au marais de Balmont situé vers l’école. Cette sortie était organisée par la Commission environnement de la Mairie de Seynod. Des tracts avaient été distribués pour inciter les bonnes volontés à participer à ce travail d’intérêt général. Nous étions une quinzaine, bénévoles, élus, membres de l’ASCAB (Association sportive et culturelle des amis de Balmont), à chausser nos bottes et enfiler nos gants. Nous nous sommes rendus dans le marais pratiquement sec du fait de la chaleur actuelle et de l’absence de précipitations. C’est certes mieux pour les pieds, en revanche l’arrachage des plantes invasives est plus difficile. Nous nous sommes intéressés essentiellement au « solidage », sorte de grande tige qui donne des fleurs jaunes.

Solidage

Solidage

Une constatation s’est tout de suite imposée : il y avait beaucoup moins de plantes invasives que les années précédentes. Le travail d’élimination est efficace et permet de maintenir le nombre d’indésirables à un niveau raisonnable. Cependant, il s’agit d’un travail de Sisyphe qu’il faudra renouveler périodiquement et pour l’éternité. La mondialisation et la circulation accélérée des personnes et des marchandises ont multiplié les espèces invasives sur notre territoire : toutes les zones humides sont touchées, à des degrés divers et par des espèces différentes. L’Homme est responsable de cet état de fait, il lui appartient donc de faire des efforts pour le rectifier. Certains seraient peut-être tentés de laisser les choses évoluer en disant que les plantes exotiques ont autant de droits que les plantes indigènes, que c’est le sens de l’Histoire, qu’on n’y peut rien etc. Ce n’est pas notre cas : la vie est une lutte permanente, celui qui la refuse finit par disparaître.



Jean Capasso dans Minute

Notre ami Jean Capasso a finalement pu déposer sa liste pour l’élection municipale partielle d’Annemasse. Cela lui vaut les honneurs du journal Minute :

Journal Minute Hebdo du 17 juin 2015

Journal Minute Hebdo du 17 juin 2015



Menaces contre des candidates FN à Annemasse

Le Dauphiné du 11 juin 2015 par Vincent BOUVET-GERBETTAZ

Le Dauphiné du 11 juin 2015 par Vincent BOUVET-GERBETTAZ



L’emprunt toxique au conseil municipal du 8 juin 2015

Ce lundi 8 juin s’est tenue une séance du conseil municipal. Il s’agissait d’étudier la solution proposée pour sortir de l’emprunt. Voici le texte de notre déclaration :

Qu’est-ce qu’un emprunt toxique ? C’est un prêt avec un taux variable non plafonné, c’est-à-dire un prêt dont le montant des intérêts peut fluctuer sans aucune limite. C’est aussi un prêt dont on ne peut sortir sans payer une indemnité équivalente à l’ensemble des intérêts à verser jusqu’à la fin du prêt. C’est donc un prêt dont il est impossible de sortir. Un emprunt toxique, c’est un piège destiné à enchaîner la collectivité sur de nombreuses années, quitte à la pousser à la faillite.

Comment une telle arnaque est-elle possible ? Pourquoi n’y-a-t-il aucune loi nationale, aucun règlement européen pour nous protéger de ces pratiques malhonnêtes ? Autrefois, sous l’Ancien Régime, l’Eglise avait fixé des limites. Pecunia pecuniam non parit. On ne doit pas produire d’argent avec de l’argent. Les prêts à taux d’usure étaient interdits. Mais la république a oublié les fondements de notre civilisation chrétienne. La dictature du matérialisme a imposé le règne de l’argent. Les lois sont faites pour soumettre les collectivités locales et nationales à la finance mondiale. Les hommes ne naissent pas libres mais endettés. Dettes matérielles comme cet emprunt toxique et aussi dettes morales que nos ancêtres auraient contractées envers tous les peuples de la planète. Au Front national, nous avons toujours lutté contre cet endettement moral et financier.

Dans ces conditions, le rôle d’un élu local est d’être prudent. Ne pas écouter les sirènes de la société de consommation. Gérer en bon père de famille. C’est parce qu’on n’a pas respecté ces règles que Seynod se trouve maintenant enchaîné. On peut distinguer deux formes d’investissement : l’investissement utile et nécessaire (réfection de la voirie, entretien des écoles etc.) et l’investissement superflu. Ce dernier relève du luxe : on ne le fait que lorsqu’on en a les moyens. Refaire le centre-ville de Seynod, construire un hôtel de ville de grand standing, c’était du luxe. Nous sommes en train de le payer au prix fort. Notre ville est en difficulté et la solution qu’on nous propose c’est de fusionner avec Annecy. Nous nous sommes endettés jusqu’en 2032, voire 2037, pour payer une mairie qui ne servira plus dans deux ans et un centre-ville qui ne sera plus qu’un quartier de banlieue. Bel exemple de gabegie que nous ne saurions entériner.

Ce soir nous examinons une proposition pour sortir de l’emprunt toxique. La première constatation, c’est que la CAFFIL ne nous fait pas de cadeau. La CAFFIL veut que les clauses iniques du contrat toxique soient intégralement respectées. On nous propose un montage avec un refinancement sur 22 ans et un taux fixe de 3,6%. Cela permet de masquer la réalité : pour un capital restant dû de 5,7 millions d’euros, nous sommes obligés de payer 15 millions d’indemnité ! Cela revient à fixer le taux non pas à 3,6% mais à 25% ! C’est le pire taux appliqué depuis le début de cet emprunt toxique. En validant cette proposition, nous abandonnons tout recours judiciaire contre la banque : nous reconnaissons donc le bien-fondé de ce contrat inique.

L’avantage que nous aurions à signer cette proposition réside dans la possibilité d’une aide de l’Etat sous la forme d’un fonds de soutien aux collectivités locales. On nous promet 8 millions d’euros. Mais la décision ne sera prise qu’en septembre. Il faut donc signer avec la CAFFIL avant d’être fixé sur le montant de l’aide. De plus, nous espérions un versement unique de la totalité. On connaît l’adage : un tiens vaut mieux que deux tu l’auras. On s’oriente désormais vers un versement sur plusieurs années car le fonds de soutien est trop sollicité. Quand on sait que l’Etat lui-même surendetté est obligé de réduire ses dotations aux collectivités territoriales, c’est de mauvais augure. Qu’en sera-t-il réellement de la pérennité de l’aide ? Voilà beaucoup d’inconnues pour prendre sereinement une décision.

Pour toutes ces raisons, nous voterons contre les délibérations qui nous sont proposées, parce que nous n’acceptons pas le principe même des emprunts toxiques, parce que nous sommes opposés au règne de la finance mondiale, parce que nous ne pouvons pas cautionner la politique de la précédente municipalité qui a mis notre ville en difficulté et parce que la solution qu’on nous propose contient encore trop d’inconnues quant aux aides versées par l’Etat.